Paulette - Les Besoigneux - Marichette - Micheline - Le Sang bleu - Le Lieutenant Bonnet - Baccara
Zyte - Ghislaine.
- Paulette. Dans Le Rappel, 1883.
- Idem. Chez E. Dentu, 1883.
- Marichette. Dans Le Siècle, du 20/11/1883 au 26/3/1884 (91 feuilletons).
- Idem. 2 vol. Chez E. Dentu, 1884.
La fable :
Volume 1 : Une jeune orpheline, Marichette, arrive chez son cousin Simon Bellocq, un rustre qui a fait fortune dans le commerce. Une concurrence s'est installée dans le village entre Simon et le jeune cousin Sylvain, plus probe. L'épouse de ce dernier, Célanie, tente de séduire Marichette afin d'entrer en rivalité avec Simon et bénéficier, dans la mesure du possible, de l'héritage de la jeune fille. Finalement, Simon est nommé tuteur de Marichette. Un soir, il la viole. Celle-ci s'enfuit et se réfugie chez Sylvain et son épouse.
Volume 2 : Marichette, persécutée par sa cousine Célanie qui a perdu tout espoir d'héritage, est placée par Sylvain chez une lingère qui l'accueille comme une mère. La jeune femme accouche d'un garçon, Pierre, qu'elle éduque de façon exemplaire et qui devient brillant élève. C'est alors que son père naturel, Simon Bellocq, le réclame auprès de lui : il veut en faire son héritier. Marichette refuse. L'enfant lui est enlevé avec la complicité de la loi. Simon Bellocq meurt finalement. Paulin, un jeune commis, jadis amoureux de Marichette revient au pays...
L'argument : Étude sociale : le sort de la fille violée et fille-mère : le déshonneur ; la condition difficile du bâtard. Dénonciation de la loi qui confère au père la seule autorité.
Le cadre géographique : La Normandie.
- Le Sang bleu. Chez G. Charpentier, 1885.
La fable : Hériberte de Colbosc, descendante ruinée d'une famille noble, épouse Guillaumanche, un ancien commis transformé en riche rentier par un héritage inattendu. Critiquant inlassablement ce mariage qu'elle considère comme une mésalliance, la mère d'Hériberte en vient à souhaiter la mort de son gendre devant le marquis de la Senevière. Ce déclassé, dont le château a été vendu sur saisie pour rembourser ses dettes de jeu, organise une chasse où Guillaumanche trouve mystérieusement la mort. La dernière partie du roman prend la forme d'une enquête menée par la jeune veuve et par sa belle-fille Nicole. La Senevière se donne la mort au moment où il est démasqué. Hériberte rompt définitivement tout lien avec sa mère.
L'argument : Représentation du travail de transaction entre la France de l'Ancien Régime et celle de la Révolution. Description de la noblesse et de la bourgeoisie de province. Portrait d'une jeune fille volontaire qui préfigure Perrine (En famille).
Le cadre géographique : La Normandie.
Lire aussi : " La question du romanesque ", dans "Hector Malot et le métier d'écrivain", Christa DELAHAYE - Éditions Magellan & Cie, 2008.
Également, dans la revue PERRINE, "Le Sang bleu d'Hector Malot" , un roman entre deux France", Christa DELAHAYE.
- Baccara. Dans Le Temps, du 15/2/1885 au 8/2/1886 (43 feuilletons).
- Idem. Chez G. Charpentier, 1886.
La fable : M. Adeline, un industriel du textile au bord de la faillite, devient contre cinq mille francs qui lui sont prêtés par les fondateurs, le président d'un cercle de jeu parisien : Le Grand I. Bien sûr, il ne sert dans l'opération que de couverture tandis que les dirigeants véritables : Raphaëlle et l'un de ses amants, le Comte de Mussidan, ont orchestré un système de tricherie chargé de les enrichir. Alerté par un client, Adeline découvre la supercherie et tente de démasquer les coupables. Malheureusement pour lui, il s'est pris à la griserie du jeu et dans une dernière partie au cours de laquelle il gagne ce qui lui aurait permis de conclure le mariage de sa fille Berthe et de Michel Eck, fils d'un industriel juif émigré d'Alsace, il se fait piéger. Il emporte la partie grâce à une séquence, combinaison de chiffres, mise en place par le banquier. Attaqué par la presse, il ne résiste pas au scandale et se suicide.
L'argument : Un honnête homme est pris au piège du jeu et des demi-mondains. Il est broyé par un milieu dont il ne connaît pas les roueries.
Deux jeunes gens dont l'une est catholique et l'autre juif sont amoureux l'un de l'autre. Les préventions religieuses sont dépassées par les deux grands-mères qui acceptent finalement le mariage. Le sentiment national est aussi fort chez les Juifs que chez les Catholiques : M. Eck a préféré abandonner sa fabrique alsacienne pour venir s'installer en Normandie plutôt que de devenir Allemand après la défaite de 70.
Cadre géographique : La Normandie : ELBEUF et ses environs, Paris.
Dans le cadre du Festival TERRES DE PAROLES 2017, une classe du lycée Delamare-Debouteville de Forges les Eaux s'est initiée à la lecture à voix haute, avec Antoine Chalard et Florent Malburet de la Cie du Midi.
Séance après séance, les élèves ont préparé et enregistré cinq épisodes du roman Baccara d'Hector Malot sous forme de feuilleton radiophonique.
" BACCARA "
- Ghislaine. Dans Le Figaro, du 15/6 au 31/7/1887 (49 feuilletons).
- Idem. Chez G. Charpentier, 1887.
- Les Besoigneux. Dans Le Siècle, du 13/2 au 17/7/1883 (103 feuilletons).
- Idem. 2 vol. Chez E. Dentu, 1883.
- Micheline. Dans Le Temps, du 26/3 au 8/6/1884 (47 feuilletons).
- Idem. Chez G. Charpentier (Paris), 1884.
La fable : Le jeune prince Sobolewski, Polonais sans fortune, a épousé la riche veuve Beaumoussel, à la recherche d'un nom. Mais lors d'un séjour à Cauterets, le jeune homme tombe amoureux d'une jeune femme, Germaine Harouis, dont le mari, ingénieur, est demeuré au Chili. De ces amours clandestines naît une fille Micheline. Alors que l'enfant est âgée de deux mois, M. Harouis rappelle auprès de lui son épouse. Celle-ci ne pouvant le rejoindre avec l'enfant, il est décidé que le prince se chargera du bébé. Un abandon est donc simulé, dans les bois du château. L'enfant est recueilli par le prince et la princesse qui la mettent en nourrice chez la femme du garde. Un an après, le prince meurt des suites d'une chute de cheval. Son épouse devient la tutrice de l'enfant à laquelle elle s'attache comme une mère. Dix ans plus tard, après le décès de son mari, Germaine Harouis rentre en France. Elle parvient à se faire engager comme institutrice et peut ainsi, avec toute l'affection d'une mère, s'attacher à l'éducation de sa fille, enfin retrouvée. Elle œuvre en silence au bonheur de son enfant, écartant un mariage malheureux que la tutrice de Micheline avait programmé. La jeune fille reconnaît finalement en l'institutrice la mère qui lui manquait tant.
L'argument : La douleur de l'abandon tant pour l'enfant que pour la mère ; la force du sentiment maternel.
Le cadre géographique : La Normandie, les environs de Trouville, Paris.
- Le Lieutenant Bonnet. Dans Le Figaro, du 18/6 au 1/8/1885 (44 feuil.).
- Idem. Chez G. Charpentier, 1885.
La fable : Deux jeunes lieutenants, le lieutenant Bonnet et le lieutenant Derodes, nouvellement arrivés en garnison à La Feuillade, fréquentent le salon de Madame de Bosmoreau, une veuve dont les deux filles Julienne et Agnès sont en âge d'être mariées. Julienne est l'aînée. Elle est l'héritière d'une belle fortune laissée par son père. Agnès est la cadette, née du remariage de sa mère. Elle est désargentée.
Agnès s'est mis en tête d'épouser le lieutenant Derodes, fringant jeune homme dont le père est à la tête d'un empire industriel. Sa sœur, après lui avoir prodigué des conseils de prudence, l'aide dans son entreprise. Derodes, cynique, séduit bientôt Agnès, qui, entre temps, s'est laissée prendre au jeu des sentiments.
Parallèlement naît un amour réciproque entre Julienne et le lieutenant Bonnet. Celui-ci, trop pauvre, n'ose se déclarer. Julienne lui laisse entendre que la fortune n'est rien.
Agnès est enceinte. Bonnet, sincèrement ulcéré, provoque Derodes en duel et le blesse. Agnès meurt après avoir mis au monde un garçon chétif qui sera le fils aîné de Julienne et Bonnet.
L'argument : Étude de la vie de garnison après la guerre de 1870. Danger du jeu de la séduction.
Le cadre géographique : Périgueux et ses alentours.
- Zyte. Dans L’Illustration, 1886.
- Idem. Chez G. Charpentier, 1886.
Principaux personnages :
M. Duchatellier, le directeur de la troupe du « Grand théâtre Duchatellier » ;
Le père Lachapelle, 72 ans, financier de la troupe et maître de comédie de Zite ;
Théodore, le comique et menuisier pour les décors ;
Joseph, l’amoureux (dans ses rôles et de Zite) et jeune premier ;
Stanislas, le fils de la maison ;
Les femmes : madame Duchatellier ; Zite, 18 ans, jeune et jolie, douée pour le théâtre ; Marietta, la plus jeune des deux sœurs, avec sa propre personnalité ;
Madame Legrand la pharmacienne de Noisy, amatrice de théâtre ;
Permettez, l’épicier, comédien amateur ;
Le fils Chamontain (Gaston) ; le duc de Paradan, mari de la fille Chamontain ; Bachollet, né fortuné grâce à son père, menant une vie mondaine et aimant faire parler de lui ;
Chamontain, le père, le troisième de la dynastie des Chamontain : le 1er simple meunier, le 2nd industriel de la minoterie puis, lui, le 3e , spéculateur dans le domaine du commerce des grains et patron des Minoteries de la Marne et de l’Ourcq ;
Ernest Faré, auteur à succès avec des pièces jouées au Théâtre Français et à l’Odéon.
La fable
Première partie : Zite, jeune comédienne de talent, joue dans la troupe familiale de comédiens ambulants, qui à bord de deux roulottes parcourt les petites villes autour de Paris. Zite est douée naturellement pour le théâtre et de plus est bien conseillée, formée, éduquée par son maître Lachapelle.
Le riche fils Chamontain est séduit par le jeu et la grâce de Zite lors d’une séance à Noisy et s’il ne peut condescendre à s’intéresser à une actrice de théâtre forain, il pourrait l’être si cette actrice triomphait dans un grand théâtre parisien. Il la présente à Ernest Faré, jeune auteur à succès au Théâtre Français et à l’Odéon. Faré cherche justement une comédienne pour le rôle principal de sa nouvelle pièce Hella.
Deuxième partie : Zite devient rapidement une comédienne reconnue. Gaston Chamontain va la voir jouer tous les soirs. Il avait pensé, comme le lui avait suggéré Bachollet, qu’elle pourrait devenir sa maîtresse, mais l’attitude de Zite ne lui permet pas de s’engager dans cette voie. Néanmoins au cours de nombreuses promenades autour de Paris, il apprend à la connaître, à l’apprécier, à découvrir son amour pour elle. La réciproque est vraie. Ce sera donc le mariage avec l’accord ou non de Chamontain, et ce sera non, car Chamontain père ne peut envisager le mariage de son fils avec une fille du spectacle.
Troisième partie : Zite et Gaston mariés vivent heureux, Ils ont une petite fille : Hella. Zite par son travail fait vivre la famille. Gaston est parfois un peu triste, un peu jaloux aussi, mais il ne fait pas preuve de grande volonté.
Au niveau national, le divorce qui avait été supprimé est rétabli par les députés. Chamontain père n’a jamais accepté ce mariage et va chercher la faille.
Les thèmes : le mariage de femmes telles les actrices qui pourraient rester indépendantes ; la critique du divorce tel que conçu à l’époque.
- Vices Français. Dans Le Gil Blas, du 12/2
au 11/4/1887 (56 feuilletons).
- Idem. Chez G. Charpentier, 1887.