SAMEDI 30 SEPTEMBRE 2023 A L'HOTEL SAINT-

PIERRE A LA BOUILLE. 

    10H - MATINEE : ASSEMBLEE GENERALE (réservée aux adhérents)

        REPAS A L'HOTEL SAINT PIERRE  (sur inscription)  Menu particulier : "LE REPAS D'HECTOR"

       14 H - INTERVENTIONS SUR LE THEME DE LA GASTRONOMIE DANS L'OEUVRE                      D'HECTOR MALOT (Ouvert au PUBLIC)

                  ."L'étude de la volonté ; le besoin vital de nourriture et le repas comme cas d'école du discours social d'Hector Malot", Hélène Charderon, Université de Clermont-Ferrand.*

                       . "L'inventaire de la cave d'Hector Malot à son décès",  Analyses croisées de Robert Caracchioli, Alain Puginier, historien du vin et  Agnès Vidal .

                 . "La terminologie du garde manger d'Hector Malot", Virginia Carrella, Antonio Leo et Massimiliano Marino, Université Parthénope de Naples. 

                 . "Les diners d'écrivains fréquentés par Hector Malot", Francis Marcoin, Président de l'association des amis d'Hector Malot

                                               APPEL A CONTRIBUTION

Si manger est un besoin vital pour l'homme comme pour les animaux, l'évocation de la nourriture semble évidente dans toute forme de récit, du conte au roman. Mais comme les autres activités humaines, le repas prend des significations sociales qui excèdent de loin les impératifs de la simple survie. Le roman réaliste du XIXe siècle ne pouvait qu'accorder une large place aux repas, à leur composition, à leur décorum, à la société qui les partage. Il y a ce qu'on mange et comment et avec qui on le mange.

L'oeuvre d'Hector Malot fourmille de notations qui sont souvent liées à des jugements de valeur, ceux qu'expriment les personnages mais aussi ceux du narrateur, que l'on peut confondre la plupart du temps avec l'auteur. Jugements sur la qualité des produits, laquelle peut être mise au service de deux modes d'existence différents, que l'on peut opposer mais qui requièrent alternativement la préférence d'Hector Malot : la cuisine raffinée, dans les grands restaurants ou dans les hôtels particuliers, ou la cuisine simple, "primitive", comme dirait le comte de Mussidan dans La Petite Soeur.

Mais on n'est même pas toujours à table pour manger, quand on n'a pas d'abri, quand on est sur les grands chemins. On pourra partir de l'étude d'Yves Pincet, "L'épreuve de la faim dans les romans pour enfants d'Hector Malot" (dans Le Populaire à table. Le Boire et le Manger au XIXe et au XXe siècle, Publications de l'université de Saint-Etienne, 2005) et s'intéresser au contraste avec les rituels bourgeois et aristocratiques : l'intérêt pour la bonne chère s'y accorde avec la profusion de la parole, la gourmandise pour les mots d'esprit.

On pourra aussi proposer quelques éléments de comparaison avec des auteurs proches de Malot.

Francis Marcoin, Président des amis d'Hector Malot

Illustrations sur la nourriture et les repas dans les romans Un beau-frère et les Millions honteux