CETTE NOUVELLE RUBRIQUE A ETE CREE EN AVRIL 2024.
Les lettres qui suivent ont été trouvées sur des sites de ventes en ligne, ou proviennent de fonds privés. Hector Malot s'adresse à des correspondants illustres ou anonymes.
Journaliste, homme de lettres, éditeur, créateur des guides Joanne.
LETTRE NON DATEE ; Probablement 1872, date de la parution de Souvenirs d'un blessé
Mille remerciements de votre bon souvenir, mon cher confrère. je suis très heureux que vous me fassiez l'honneur de me lire et très heureux aussi de votre approbation. Oui j'habite toujours
Fontenay et vous serai très reconnaissant de votre nouveau dictionnaire ( dont je parlerai quelque part).
Si vous pouviez y joindre votre Paris illustré que je vous ai demandé plusieurs fois, vous me feriez grand plaisir.
Je fais plus que vous lire, je vous pioche - pour mon nouveau roman sur la guerre, car si j'ai été dans quelques uns des lieux dont parle mon héros, je n'ai pas été partout avec lui ; quand je
suis embarrassé, c'est avec vous que je me sauve.
Bien cordialement à vous.
Hector Malot
3 avenue de Fontenay
Fontenay sous Bois. Seine.
Peintre, illustrateur, caricaturiste. Travaille pour l'Illustration.
LETTRE NON DATEE , Probablement adressée au rédacteur en chef de l'Illustration ?
Fontenay-sous-Bois, 28 avril
Cher Monsieur
n'oubliez pas d'appeler M. Guth je vous prie.
Donner ce portrait serait me mettre dans l'impossibilité de me présenter désormais devant votre public, qui certainement ne voudrait rien lire du viel écrivain public au dos vouté par 75 années
de travail et à la tête déprimée par la misère, que ce portrait lui aurait montré.
Je ne pensais pas que l'accueil que j'avais fait à M. Guth me mériterait d'être traité de cette façon ; qu'il ne me rajeunisse pas de vingt ans c'est bien, mais qu'il me vieillisse de ce
nombre d'années, c'est que je demande.
Si la correction est impossible, je vous prie de ne pas publier ce portrait que je n'ai pas demandé et que je n'aurais même pas laissé faire si je n'avais désiré être agréable à M. Guth.
Ecrivez moi pour Duez n'est-ce pas.
Bien à vous.
Hector Malot.
LETTRE NON DATEE, après 1870
Fontenay -sous-bois 9 Janv.
3 avenue de Fontenay
Cher et illustre maitre
Voici une lettre que je reçois. Avant d'y répondre je crois devoir vous la soumettre. Si quelqu'un a souci de la gloire d'Alexandre Dumas, n'est-ce pas celui qui a porté si haut ce nom de Dumas. La notoriété dont parle le maire de Villers-Cotterets me parait bien petite pour apporter un concours utile au comité dont on veut me faire président d'honneur. Ne voyez-vous pas parmi nos contemporains quelqu'un qui mieux que moi pourrait servir cette oeuvre. Je m'effacerais bien volontiers et répondrais au maire - que je n'ai pas l'honneur de connaitre - en lui suggérant le nom que vous m'auriez soufflé.
Agréez je vous prie l'expression de mon admiration et de ma haute estime.
Hector Malot
Historien, auteur de nombreux ouvrages
Fontenay-sous-Bois 1er avril 1902
Ce n'est pas sans émoi qu'on reçoit un livre comme le votre Monsieur, se demandant comment on va être disséqué ou dépioté par quelqu'un qui peut très justement être l'adversaire de vos idées et
de vos goûts. Il est vrai que votre mot à la première page m'a tout de suite rassuré : on n'adresse pas une politesse à celui qu'on va scalper. La cruauté toujours du goût du public qui aime
assez à voir casser les bras et les jambes de ses poupées et à leur vider la cervelle et le ventre comme si ce n'était que son, a été remplacée chez vous par la sincérité d'un écrivain qui veut
dire son mot sur ses contemporains et c'est avec des jugements de livres comme le votre qu'on éclaire ceux de la postérité. Et puisque je ne suis plus de ce monde vous ne trouverez pas
extraordinaire ni outrecuidant que je m'inquiète de savoir comment. Si elle daigne avoir des yeux pour moi, votre étude m'en donne la sensation.
Agréez l'expression de mes sentiments distingués.
Hector Malot
Editeur
LETTRE NON DATEE
Mon cher Calmann,
J'irai vous voir demain lundi 11h1/2 pour terminer l'affaire des clichés et des volumes, si cela est possible.
Dans le cas où vous ne pourriez pas m'attendre , dites à l'un de vos employés je vous prie à quelle heure vous rentrerez.
Bien à vous.
Hector Malot
Conservateur du Musée Calvet d'Avignon
LETTRE NON DATEE, vers 1862 ?
Monsieur
Nous avons ébauché hier une connaissance que je voudrais bien pousser plus loin littérairement.
Je parle dans l'Opinion nationale à peu près de ce que je veux ; vous serait-il agréable que j'y parlasse de vos publications.
Je me mets entièrement à votre disposition. Je suis fou de voyage, et j'aime les livres qui les font entreprendre et les aident ; c'est à dire que j'aime les votres. Tout ce que je pourrais faire
pour les recommander au public, je le ferai avec empressement et j'en parlerai comme il vous sera agréable, soit en les examinant ... ensemble, soit en les ... spécialiste. Vos guides
s'adressent non seulement à ceux qui partent en voyage, ils intéressent encore ceux qui, au coin du feu, veulent connaître un pays ; c est ce que je voudrais faire comprendre ; et c'est le but
que je me propose.
Agréez je vous prie l'assurance de mes sentiments d'estime et de considération.
Hector Malot
13 rue Berthe ( Montmartre)
LETTRE NON DATEE (1878 ?)
Fontenay-sous-Bois 16 Mars
Mon cher Monsieur Moret
Je suis heureux de faire ce que vous désirez et je saisis avec plaisir cette occasion, pour vous remercier de votre complaisance pendant l'impression de Cara.
Votre bien reconnaissant.
Hector Malot
LETTRE NON DATEE - 1884 ?
Fontenay-sous-Bois
Mon cher ami,
Depuis que j'ai été vous voir, je n'ai reçu le Cri du peuple qu'une seule fois.
Est-ce une punition.
Si c'en est une elle coupe ma collection de l'Etudiant pauvre et m'empêchera de suivre les derniers jours de la commune que vous m'aviez demandé de lire.
amitiés
Hector Malot
Journaliste, auteur de Voyages en France ( soixantaine de volumes)
LETTRE NON DATE
Fontenay-sous-Bois 8 janv.
Mon cher confrère
Il parait que ce qu'on avait demandé à Cim c'était quelques lignes de votre rapport.
Il me semble que si ce rapport avait été écrit, voila ce qu'il aurait dit :
"L'Originalité du Voyage en France de M. Ardouin Dumazet est qu'il est fait d'après nature et non dans le cabinet avec d'autres livres. Le mérite de M. A. Dumazet est de ne parler que de ce qu'il connait : toutes les contrées qu'il nous montre, il les a parcourues avec ses jambes, vues avec ses yeux, si bien que ce voyage est le plus exact, le plus complet, le plus vivant qui ait été entrepris. Si c'est cela que vous avez dit ou à peu près, transmettez le à ... . Bien confraternellement à vous.
Hector Malot.
Enveloppe adressée à Monsieur André Lemoyne
5 rue de l’université
Paris
Fontenay ss bois 1er Fev 92
Mon cher ami
L’Héritage d’Arthur a été publié en librairie pour la première fois en janvier 1875, et depuis réimprimé une vingtaine de fois ; comment me serait-il possible de changer ce nom ?
Croyez que je suis vraiment très fâché d’être privé du plaisir de faire une chose que vous me demandez.
amitiés
Hector Malot
Malot contacte le Dr Galippe au sujet de l'intrigue du Dr Claude
Fontenay-sous-bois 22 Fév 79
Monsieur et cher docteur
Voulez-vous me permettre de recourir une fois encore à votre complaisance et aussi à votre savoir pour vous demander un éclaircissement.
Ma malade prend de la digitaline : deux pilules par jour de 1 ou 2 milligrammes ( je vous prie de me fixer le chiffre), pendant ce traitement elle est empoisonnée avec une pilule d’inée. Les
vomissements sont recueillis ; l’analyse chimique ne retrouve pas l’inée ; les expériences physiologiques tuent les animaux. Alors l’accusation dit : « La malade a succombé à
un empoisonnement par un poison du cœur que nous ne connaissons pas, la digitaline n’a été administrée qu’en vue de masquer le vrai poison et pour qu’on s’égare sur elle ».
La défense répond : « la malade a succombé cela est vrai, mais nous ne savons pas à quoi, nous nions le poison et vos expériences physiologiques ne le prouvent pas car si les animaux
sur lesquels vous avez opéré ont succombé, ce que nous admettons, c’est à la digitaline contenue dans les matières vomies »
Ce que je vous prie de me dire, c’est si cette réponse de le défense est bonne ; peut-il y avoir dans la malade une sorte d’emmagasinement de la digitaline prise chaque jour à la dose de 2
ou 4 milligrammes , et cela de façon à ce que les matières vomies employées en expériences physiologiques produisent sur des animaux tous les symptômes d’un empoisonnement par un poison du
cœur.
J’aurais besoin pour mes combinaisons de roman qu’il y eut à peu près autant de raisons pour admettre cet emmagasinement que pour le repousser.
Est-ce possible ?
Je vous serais bien reconnaissant de me répondre un mot à ce sujet ; j’espère que c’est la dernière fois que je vous adresse une pareille demande : un de ces jours j’irai vous porter le
roman complet.
Avec mes remerciements, agréez je vous prie l’assurance de mes sentiments d’estime.
Hector Malot
Enveloppe :
Monsieur le Dr Galippe
12 place Vendome
Paris
Fontenay-ss-bois 23 déc 94
Mon cher docteur
A la vérité je me suis fait quelques ennemis en disant franchement ce que je crois devoir dire, mais je ne croyais pas que j’en ferais aussi à mes amis, et particulièrement à vous.
Parlant *de Béclard si galant homme, si brave homme, j’étais tout naturellement amené à lui opposer son successeur … si autre. Voila comment celui-la est venu sous ma plume sans me douter que
parce que votre nom se trouvait, avec un souvenir reconnaissant dans ma notice, on pourrait vous soupçonner de l’avoir inspirée, - vous que je n’ai pas vu depuis bientôt quatre ou cinq ans,
c’est à dire à une époque ou je ne me doutais guère que j’écrirai un jour ces notices commencées depuis deux ans ans seulement.
croyez à tous les regrets, et à mes sentiments dévoués.
*Malot évoque la rédaction du Roman de mes romans, ouvrage composé de différentes notices concernant la rédaction de chacun des ses romans.
.. remerciements mon cher confrère pour votre note sur Anie ; croyez que je suis très sensible à la gracieuseté de votre bon procédé. H. Malot
Avec toutes mes félicitations et mes compliments les plus sincères. H.Malot
Si je viens bien tard vous envoyer mes compliments mon cher confrère, c'est que je reviens de loin.
C'est un père qui vous envoie l'expression de sa douloureuse et cordiale sympathie. H.M
Fontenay 3 Nov. 95
Madame
A la demande du nouveau locataire de la maison de ma fille*, je vous prie de faire couper au droit du mur et dans toute leur hauteur, les arbres et arbustes qui les dépassent ; il
convient que ce travail soit exécuté aussitôt que possible.
Recevez mes salutations empressées.
Hector Malot
* Lucie, la fille unique Malot, a hérité de la maison de sa tante, soeur de Malot, maison voisine de celle de son père, au 3 avenue de la Dame blanche.
H.Malot - 7bre 1859
Mon cher ami,
Je ne vous ai point oublié comme vous pouvez peut-être le croire.
J'étais à la campagne ; voila l'explication de mon silence ; mais avant mon départ j'avais préparé votre affaire ; à mon retour je la trouve faite.
Vous êtes de l'Opinion nationale.
Si vous voulez m'attendre Jeudi Prochain (8 sept) à la Brasserie des Martyrs de 7h à 7h1/2 du soir, je vous conduirai chez M. Guéroult. On vous attend. h.Malot.
20 rue Antoinette
Montmartre
Cauterets (maison Noguès) 30 Juil.
Rép. 1er août.
Monsieur,
Je serai bien volontiers votre collaborateur quand mes engagements me le permettront ; mais comme je vais être absent pendant plusieurs mois encore il est difficile que nous nous entendions de vive voix sur les conditions de cette collaboration comme vous le désiriez, - si vous le voulez elles seront celles de l'Illustration avec laquelle j'ai traité dernièrement.
En partant d'ici dans trois semaines je vais faire des excursions dans le Dauphiné - dans une partie des Alpes peu connues ; si cela vous convient je vous donnerai - au cas où je trouverais des
choses intéressantes - un court récit de cette excursion.
Bien entendu je ne m'en occuperai que si vous le désirez et si vous me fixez sur la façon dont vous comprenez pour votre revue les récits de voyage.
Recevez Monsieur mes salutations très distinguées.
Hector Malot.
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Cauterets ( Maison Noguès) 3 aout
Monsieur
Je veux bien chercher une nouvelle à placer dans le Dauphiné, mais je ne vous promets pas que je la trouverai ; je puis à l'avance vous dire que je raconterai en 200 ou 300 lignes ce que j'aurai vu d'intéressant ; je ne puis pas à l'avance m'engager à écrire une nouvelle avec les Alpes Dauphinoises pour cadre ; si j'en rencontre une, ce sera volontiers que je vous la donnerai.
Au cas où je ne le trouverais point dites moi si vous voulez les notes de voyage.
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Mes conventions avec l'Illustration sont un franc la ligne ou bout de lignes ; dites moi aussi si elles vous conviennent ; comme votre justification sera autre sans doute que celle de
l'Illustration, on prendrait celle-ci pour type, augmentant ou diminuant le prix selon le nombre de lettres composant la ligne, quant au bout de lignes il compterait toujours pour une ligne
pleine.
Vous pouvez m'écrire ici jusqu'au 20 ou 25.
Recevez mes salutations distinguées.
hector Malot
Fontenay-sous-bois 3 Oct.
Monsieur
A l'offre de collaboration que vous aviez bien voulu m'adresser j'ai répondu en vous demandant1 fr. la ligne ou bout de ligne, - la ligne de l'Illustration servant de type ; le 18 Aout vous m'avez écrit que vous décomposeriez ma copie en lignes idéales exactes et égales de 42 lettres que vous mes paieriez 1 fr.
Cela s'éloignant beaucoup de ma demande puisque c'était la suppression de l'avantage résultant pour moi des lignes de dialogues et des bouts de lignes, j'ai considéré que mes conditions ne vous convenaient pas et que par conséquent nos pourparlers en restaient là.
Agréez l'assurance de ma considération.
Hector Malot
Fontenay-sous-Bois, 17 Janv.
Mon cher confrère
J'envoie aujourd'hui mon dernier feuilleton à l'imprimerie.
Si vous le voulez bien j'irai vous voir Vendredi vers six heures, pour vous remercier de la gracieuse hospitalité que vous m'avez donnée dans le Rappel.
Croyez à mes sentiments reconnaissants et dévoués.
Hector Malot
Fontenay-sous-Bois 20 Juillet 1883
Mon cher confrère
Je viens préciser par cette lettre l'entretien que vous avons eu hier.
Il est entendu que j'écrirai pour le Rappel un roman en un volume.
La publication en feuilleton commence en Octobre 1884.
Vous devez avoir toujours une semaine de copie d'avance à l'imprimerie.
Si des changements à mon texte étaient jugés nécessaires...
Fontenay-sous-Bois, 9 Janv.
Mon cher confrère
Je voudrais bien qu’on envoyât l’Illustration* aux personnes qui m’ont fourni les renseignements et les photographies pour Peguere ; si cela n’est pas indiscret. Je l’avais demandé à
M. Abenia cars lorsqu’en novembre il était venu chercher mon manuscrit ; voulez vous me permettre de vous adresser ma demande pour le cas ou ma première aurait été oubliée.
Voici l’adresse de ces personnes
M. Demontzey inspecteur général des forets
24 rue ?andin. Paris
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M. Alicot
14 avenue de Messine, Paris
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M. Loze, inspecteur des forets
14 rue Perchepinte
Toulouse
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M. F. Dellon
Inspecteur des forets
Tarbes
J’espère que M.Marc voudra bien me faire cette gracieuseté et je vous serai très obligé de me rendre ce service.
Croyez-moi votre bien reconnaissant et dévoué.
Hector Malot
*L’article de Malot intitulé « Une montagne qui s’écroule » a été publié le 10 janvier 1891
Fontenay-sous-bois 22 NOV.
Mon cher ami,
Si j'ai à mon grand regret été si longtemps sans vous remercier de votre avant-dernier livre, je viens racheter ma faute avec celui que vous avez bien voulu m'envoyer hier.
Aussitôt reçu, aussitôt lu.
Et avec grand plaisir. cela est vif, spirituel et autant que j'en puis juger par comparaison, parfaitement juste.
Une question se pose à mon esprit, comment ce livre qui porte en lui la marque d'une certaine inquiétude ou tout au moins d'une impatience fébrile, a-t-il pour auteur un homme qui vit honnêtement et sagement rue des jardins à Lille ?
Bien entendu je ne vous demande pas de me répondre mais enfin il y a là une interrogation pour qui cherche ( par habitude) le ressort des mécaniques humaines.
Bien entendu aussi, je ne me plains pas de cette impatience, qui a donné à vos silhouettes un grand charme de hardiesse et de légéreté.
Mes compliments mon cher ami pour votre livre, d'abord et aussi pour votre tempérament littéraire qui reste plein de force et d'activité.
A vous cordialement.
Hector Malot.
J'ai suivi avec interêt les variantes qui existent entre votre premier Windsor et le second. Il y a là des changements qui éclairent la marche de votre esprit et de votre gout.
24 oct.
Monsieur,
Je connais de M.Boutet de Monvel des dessins originaux et fantaisistes, mais fait-il bien les paysans ? Pour moi, la question est là ; et par ce que je vous ai dit. Vous savez que mes paysans ne sont pas fantaisistes mais nature ; décidez donc; je vous enverrai le Café Adèle.
DESTINATAIRE INCONNU
4 Nov.
Je vous remercie Monsieur de la promesse que vous me faites pour le dessinateur ; voulez vous lui dire que la contrée où se trouve Yvranches-la-Folletière est la vallée d'Auge ou le
Merlerault à son choix ; d'ailleurs s'il désire des indications, je suis tout à sa disposition pour les lui donner, il n'a qu'à prendre la peine de venir jusqu'à Fontenay-sous-Bois où je me ferai
un plaisir de lui répondre.
agréez mas salutations.
Hector Malot.
DESTINATAIRE INCONNU
Dinard, 14 Aout
Cher Monsieur,
Je vous retourne selon votre désir le croquis que vous avez bien voulu me soumettre.
Je le trouve fort joli, correct, élégant et pur, - un peu plus d'originalité seulement eut été à souhaiter.
Mais une observation que je veux vous soumettre et qui est très importante, c'est que son cadre prend trop de place et ne nous en laisse pas assez pour ce que nous avons à mettre dedans ; je voudrais donc qu'il le fit plus long et plus large en gagnant vers les quatre bords du papier n ce qui est trés facile, par ce moyen nous gagnerions nous de la place dans l'intérieur du cadre pour y imprimer votre titre, ce qui est essentiel.
Je vous prie d'insister sur ce point - pour moi décisif.
Maintenant je vous prie de racheter par l'originalité du papier, la généralité du dessin. Tachez donc d'en trouver un qui attire l'oeil sans choquer le goût et qui en plus réunisse les qualités
marchandes exigées ; je vous serai reconnaissant de me l'envoyer quand vous aurez mis la main dessus.
J'ai reçu de M.Aureau un premier placard. Je ne tiens pas aux épreuves en placard, attendu que je fais peu de corrections. On peut mettre tout de suite en pages. A qui dois je retourner les
épreuves corrigées par moi ? A vous ou à l'imprimeur ? On relit après moi n'est-ce pas ? Si cela est je voudrais bien qu'on me fit part des remarques qu'on relève au point de vue du style ou de
la langue. Je ne me fâche pas des observations qu'on veut bien me communiquer, j'en suis au contraire reconnaissant.
Un mot je vous prie à ce sujet : Aureau et la Lecture.
Bien à vous affectueusement.
Hector Malot
J'ai indiqué par un trait au crayon sur le croquis comment l'encadrement devrait être régularisé ; - c'est pour notre titre qu'on fait ce dessin tandis que nous ne faisons pas notre titre pour le dessin ; pensez que nous aurons des titres longs et doubles.
Fontenay-sous-Bois, 9 Mai*
Mon cher confrère,
Me voici de retour. Je pense que vous avez reçu l'exemplaire de Complices que vous avez bien voulu me demander et que je vous ai fait envoyer ; tenez moi je vous prie au courant de ce que vous faites, car je reçois d'un autre traducteur des propositions auxquelles je ne peux pas répondre.
* Complices a été publié en 1893
Fontenay-sous-Bois (Seine)
25 Janv.*
Madame,
Je ne puis vous autoriser à traduire « Vices français *» dont j’ai cédé le droit de traduction ; mais je puis vous accorder le droit de traduire un autre roman si vous voulez bien
me faire savoir dans quelles conditions vous entendez faire cette traduction et pour quel éditeur.
Veuillez agréer l’expression de ma considération.
Hector Malot
* Vices français a été publié en 1887