ILS CITENT "SANS FAMILLE" ...

Plus de réactions de lecteurs sur le site BABELIO https://www.babelio.com/livres/Malot-Sans-famille/4001 

Babelio classe SANS FAMILLE en 4ème position du classement des lecteurs, comme ouvrage qui les a le plus ému. 


Dominique FABRE 

 

"Son livre préféré est  Sans famille d'Hector Malot..;"

 

Gare Saint-Lazare 2023


NATALIA GINZBURG 

 

rappelle la passion de sa mère pour Sans famille :

 

"Le soir, ma mère lisait Sans famille aux enfants. 

- Comme c'est beau Sans famille ! disait-elle toujours. C'est un des plus beaux livres qui existent.  [...]  Ma mère n'aimait pas L'incompris. Elle trouvait que c'était trop triste.

Sans famille est mieux, disait-elle, il n'y a pas de  comparaison. L'incompris est trop sentimental. Ca ne me plait guère. Ah, parlez-moi de Sans famille ! Capi ! Monsieur Vitalis ! Les beaux langes ont menti. Honore tes père et mère. Les beaux langes ont dit la vérité. 

Et elle continuait à énumérer les personnages du livre et les titres des chapitres qu'elle connaissait par coeur. Et bien qu'elle eût déjà lu le livre à ses enfants, bien qu'elle en lût un chapitre par soirée à mes enfants, elle tombait toujours sous le charme de ces aventures qui prenaient par moment un tour dramatique mais ne finissaient jamais mal ; elle tombait particulièrement sous le charme de Capi, le chien savant pour lequel, aimant beaucoup les chiens, elle avait une vive sympathie.

- Ah, j'aimerais avoir un chien comme celui-là."

 

Les mots de la tribu, Einaudi 1966


 

 

Boris CYRULNIK

 

 

A nouveau, lors d'un entretien avec François  Busnel, Boris Cyrulnik a évoqué l'importance de la lecteure de Sans famille dans son parcours de vie. (Mars 2022.)


YASMINA REZA

 

Serge,  Flammarion, 2021 :

 

« J’ai toujours aimé regarder et toucher les livres. J’aimais les titres. Les titres suffisaient, ils laissaient entrevoir des mondes, même si je me gourais. Mes préférés quand j’allais dans l’entrée à la recherche du chagrin étaient Sans Famille d’Hector Malot et Le petit Chose d’Alphonse  Daudet, il y avait aussi mais dans une moindre mesure Les Désarrois de l’élève Törless de Musil. C’étaient les livres du malheur. Mais pas de n’importe quel malheur. C’étaient les livres de l’abandonné, de l’orphelin. Être sans famille et seul au monde m’apparaissait une même et unique chose, et comme la condition existentielle la moins enviable » p. 176.


LENA BREBAN de la Comedie française

Sans Famille me bouleverse, je l'ai lu à neuf ans. ; il  m’a donné envie d’être actrice. J’étais fascinée par le côté itinérant, l’idée qu’on  prenne sa caravane, sa roulotte pour  aller de ville en ville. Dans Sans Famille, ce gamin qui se retrouve propulsé artiste et qui va de ville en ville avec des animaux me fascinait complètement. En plus moi je rêvais d’avoir un singe.

L’amitié est un sujet pour vous ?

C' est un sujet primordial, et évidemment Sans Famille en parle beaucoup. Je trouvais que ça parlait aussi de la fragilité de la vie et je pense que c’est un livre, en tout cas à la base, qui est aussi une vision sur  la façon dont on aborde le deuil,. Enfant, j’ai un souvenir d’avoir eu du mal à me remettre de la mort de Joli Cœur, le petit singe qui meurt à la moitié du livre.

 

écouter Léna Breban sur France culture Sans famille : un roman sur scène (franceculture.fr) 


LIONEL DUROY

Lionel Duroy évoque la lecture de Sans famille par son instituteur, en classe de huitième, dans son roman "LE CHAGRIN", Ed Poche : " Il nous lit Sans famille d'Hector Malot, et nous découvrons qu'on peut être enfant et ne pas aller à l'école, vivre d'aumônes, dormir dehors. Certains soirs toute la classe est au bord des larmes, et M. Rondel le premier dont nous devinons qu'il n'a pas été un enfant gâté, comme nous le sommes tous ici."

 


                        MICHEL BUSSI

 

explique pourquoi le choix du titre "SANG FAMILLE" dans une vidéo

 


CLAUDE CLEMENT

"Je tiens à vous féliciter pour l’organisation de ce colloque au sujet de l’œuvre d'Hector Malot

J'ignorais qu’elle avait un caractère aussi pédagogique. Et pourtant, j’en suis la preuve vivante, les ouvrages de cet auteur – en particulier Sans famille - ayant eu une incidence certaine sur ma vocation d’écrivain.

Il est vrai que ceux de Hans Christian Andersen m’ont davantage orientée vers le conte. Mais Sans famille est cependant le livre que j’ai le plus relu de l’enfance à l’âge adulte. Il a eu tant d’influence - plus ou moins inconsciente -  sur moi, que j’ai ajouté une existence d’itinérante et de saltimbanque à celle, plus sédentaire, d’auteure, en créant ma petite compagnie au sein de laquelle je mettais mes contes en scène. Comme dans Sans famille, j’ai même eu des animaux pour partenaires, les colombes et le petit chien d’un artiste collaborateur prestidigitateur ! 

Dans mes romans (plus rares, au nombre de cinq), l’influence d’Hector Malot m’a toujours conduite à ne jamais écrire sans avoir une documentation très riche (métiers, traditions, territoires, faune, flore etc…) voire même une expérimentation personnelle qui m’a poussée parfois à entreprendre certains voyages et à me mêler à certains groupes de population.

Je suis d’autant plus heureuse de l’existence de ce colloque qu’au cours de mes interventions scolaires, lorsque les enfants me demandent quels écrivains ont accompagné ma vie d’auteure, le nom d’Hector Malot vient, de façon spontanée, apparemment désuète et naïve, à côté de ceux,  - disparates – de romanciers tels que Sylvie Germain, Milan Kundera, Eri de Luca, Christian Bobin, François Cheng, Philippe Baussant, Sylvain Tesson, Bruce Chatwin… (entre autres!) et de poètes tels que  Victor Hugo, Baudelaire, Apollinaire, Rimbaud, Aragon, Éluard (entre autres aussi!).

Je vous souhaite donc un colloque passionnant et porteur d’excellents résultats pédagogiques.

Bien cordialement,"

Mme Claude Clément - auteure

 

 


GUILLAUME BACHELAY
"La politique sauvée par les livres" Stock 2016  :

  

« A La Bouille, au 25 du quai qui longe la Seine, une plaque informe le passant : Hector Malot est né dans cette maison le 20 mai 1830. A l'entrée du village, son buste se tient de biais face à l'église, mais d'autres statues lui ont été édifiées dans les livres, et d'abord par Sartre et Mauriac. Tous deux rendirent un saisissant hommage à Sans famille, l'un dans Les Mots, l'autre dans ses Nouveaux mémoires intérieurs".

 


 

             ALAIN-FOURNIER

 

L'arrivée  des saltimbanques dans les villages a influencé l'enfance d' Alain-Fournier, qui avait lu Sans famille

 

Préface au Grand Meaulnes, de Sophie Bash. Ed Livre de poche 2018.

YAMEN MANAI

 

 "Ce n'était pas la première fois que je voulais fugueur ... La toute première fois, je n'avais que cinq  ans. Je regardais Rémi Sans famille en dessin animé à la télé et j'avais l'impression d'être adopté moi aussi, parceque les parents véritables sont capables de donner plus d'affection à leurs enfants que ce que j'en recevais. Je voulais faire comme Rémi, tailler la route dans une caravane de musique et d'animaux et m'éloigner à jamais des gifles, des cris et des yeux durs. Vivre au jour le jour, et peu importe l'argent tant qu'il y a de l'amour.
[...] Quand, à cinq ans, j'ai eu ma première overdose de baffes, de ceinture et de réprimandes, j'ai voulu imiter Rémi que je regardais à la télé. J'ai mis mes affaires dans un baluchon et j'ai dit au revoir, ça sera sans moi cette supercherie."

 

Bel abîme Ed. Elyzad


JONATHAN CAPDEVIELLE

 

"Lorsqu'il s'attaque à l'indéboulonable roman d'apprentissage d'Hector Malot, Sans famille, qui l'a bercé, jeune, dans sa version manga télé, le metteur en scène tarbais se projette à fond et en fait une affaire personnelle. Sur son plateau, Rémi sera donc une figure malingre mais résistante, naturellement douée en arts et en marionnettes, imprégnée de pop mainstream, et magnétiquement attirée par les marges." Libé-  janvier 2020


ANNIE ERNAUX

 

Dans son roman Les années : "Elles lisaient les album de Bécassine et les Patins d'Argent de P-J. Stahl, En famille d'Hector Malot...." 


J.B PONTALIS

 

Dans  Le Songe de Monomotapa :

"Un peu plus tard, ce fut dans les livres que je me trouvai des amis : Pauvre Blaise, Sans famille.. et alors je pouvais me croire incompris, délaissé." 

 


DANIEL AUTEUIL

 

À l'occasion de la sortie sur les écrans le 12 décembre 2018 de Rémi Sans famille, Daniel Auteuil révèle que Sans famille, offert par sa mère, était son livre de chevet.

Voir la vidéo

 


ANTOINE BLOSSIER

 

Réalisateur, a adapté au cinéma le roman Sans famille 

 

"Une cause de divorce !"


TIMOTHEE DE FOMBELLE

 

" Le livre est un moyen de survivre dans l’enfance, il est cette soupape qui permet, alors que l’on est captif de la famille et des adultes, de s’échapper, d’aller ailleurs, de vivre d’autres vies: partir sur les routes avec un petit singe et un chien, comme Rémi dans Sans famille, partir sur l’océan à la recherche d’une île au trésor ».

18 avril 2018 - Télérama


FRANÇOIS BON

 

Dans ma bibliothèque, Hector MALOT, Sans Famille, Le Tiers Livre, web et littérature. 16 mai 2015 : 

 

«  Dans les livres d’enfance, encore antérieurs au bouleversement du "Grand Meaulnes", mais probablement déjà superposé aux Jules Verne, il y a Sans famille.  Ou même l’étrange expression d’un bloc, Sans famille d’Hector MALOT. […] C’est que, de famille, j’en avais déjà une bien sûr, sans laquelle même je n’aurais pas eu à ma disposition le petit livret vert toilé Hachette, un livre qui a mon âge ou presque puisque imprimé en 1954.

 

[…] Ce qui reste, c’est d’abord ce nom, Mère Barberin, le récit dit et répète, là aussi en collant les mots : mère Barberin, […] Ce qui reste, c’est l’arrachement de l’enfant quand il part avec Vitalis, […], avec le singe Joli-Cœur et le chien Capi. […] La vraie tragédie, qui rend le livre inoubliable, bien mieux que le happy end, c’est la mort du petit singe.


[…] A peine l’enfant est-il parti avec le saltimbanque, que c’est la question même du livre qui est mise en abîme : « Sais-tu ce que c’est qu’un livre ? » , et le plus beau mystère du vieux Vitalis sera comment il apprend à lire à son protégé, taillant de son propre couteau, dans des morceaux de bois ramassés sur la route, les lettres de l’alphabet. Et puis il y a aussi la musique : moi qui ne parviendrai jamais à être vraiment musicien, la certitude que la force symbolique du musicien, et comment cela peut le sortir de toute situation, c’est dans Sans famille que d’abord je l’ai prise. »

 


RENÉ FREGNI

Écrivain français

Voir l'émission La Grande Librairie du 7 avril 2016 : 
             
   

FREGNI avait, enfant, 3 livres chez lui : Les Misérables, Le Comte de Montecristo et Sans famille.


CLAUDE 
DURAND

Éditeur, traducteur et écrivain

"Usage de Faux", Ed de Fallois, Paris 2015

"Je me rappelle que sur les rayonnages empoussiérés de la boutique de bouquiniste d'Oncle Adrien, rue de la Parcheminerie, il m'arrivait autrefois de tomber encore sur un spécimen de la Bibliothèque verte signé de l'ami de Jules Vallès, un des premiers défenseurs des droits de l'enfant naturel, précisément les aventures de Rémi, le garçonnet abandonné confié à maman Barberin, et vendu par son méchant mari à Vitalis, le musicien ambulant ; Rémi qui finissait lui aussi, au fil de leurs pérégrinations, par découvrir le secret de ses origines.Et je me souviens encore d'avoir vu au ciné club du collège, une vieille copie rayée du film tiré du roman par un cinéaste oublié, Michel André ou André Michel, je ne sais plus trop, avec Brasseur, Blier, Paulette Dubost, Marianne Oswald, sans oublier deux fantaisistes débutants, Roger Pierre et Jean-Marc Thibaud, dans les rôles des clowns Bib et Bob".

JEAN-MARIE LE CLEZIO

 

"Il y a aussi un livre que j'aurais aimé emporter, mais je n'ai pas osé. C'est une édition ancienne de Sans famille, qui appartenait à Madame Herschel. Je l'aime beaucoup. Je me souviens, elle me l'a donné, un jour, avant qu'on ne parte de Nightingale, parce qu'elle savait que je l'aimais tant. Je crois que jamais rien ne m'a fait autant plaisir, parce que c'était son livre, et qu'elle me le donnait avec tout ce qu'il contenait, ces images que j'avais regardées si souvent, Rémi jouant de la harpe, Capi et le général Joli-Coeur, Vitalis et Rémi marchant dans la neige au milieu de la forêt des loups, et les mots, surtout, la première phrase du livre qui me donnait le frisson : "Je suis un enfant trouvé".

C'étaient ces mots qui résonnaient en moi, parce que je devais apprendre plus tard que j'étais moi aussi une enfant trouvée, et je frissonnais comme si j'avais deviné dans le livre ma propre histoire, et que Rémi était mon frère".

Printemps et autres saisons - 1989

CATHERINE MILLOT

 

"Cela commença par Sans famille. Etre orphelin et saltimbanque était la vie rêvée...."

...

" On rêve d'une autre vie avec d'autres parents. Ainsi rêvais-je d'une vie de saltimbanque, comme Rémi, dans Sans famille, une vie libre où l'on dort à la belle étoile, où l'on avance tout seul, sur les grands chemins. "

O SOLITUDE - 2011


BORIS CYRULNIK

 

Psychiatre et Psychanalyste universitaire a rédigé la préface du roman Sans famille aux Editions Payot en 2014

Boris CYRULNIK évoque le roman dans son dernier ouvrage "Ivres paradis, bonheurs héroïques" chez O. Jacob.

 

Boris Cyrulnik évoque longuement  Rémi et Sans Famille dans l'émission la grande librairie de jeudi 21 avril 2016 :

http://www.france5.fr/emissions/la-grande-librairie 
et sur France Inter: http://www.franceinter.fr/emission-remede-a-la-melancolie-boris-cyrulnik-les-betises-de-la-vie-c-est-ce-qu-il-y-a-de-plus-prof

 

"Mon premier héros fut Rémi de Sans famille, enfant de rue, entouré d'animaux malicieux. [...]

C'est ainsi que j'ai rencontré le Rémi de Sans famille. "Je suis un enfant trouvé", m'a-t-il dit dès la première ligne. Je me suis alors demandé comment il était possible de devenir un homme quand on est sans famille. Quand j'ai croisé Rémi, j'étais âgé de 11 ans, il en avait 10.Ce petit héros parlait de moi, il m'indiquait un chemin de vie possible, malgré tout. Enfant trouvé (donc perdu), c'est l'amour de madame Barberin qui l'avait réchauffé. Mais quand son mari blessé, incapable de travailler, a été renvoyé des chantiers, il a vendu la vache et chassé l'enfant. Rémi, par bonheur, a rencontré un merveilleux substitut artistique, monsieur Vitalis le bien nommé et sa petite troupe composée de trois chiens et d'un singe qui lui ont permis de gagner sa vie en produisant des spectacles dans les villages de France. Quelle poésie ! Malgré son malheur, Rémi et sa nouvelle famille m'ont entraîné à chaque page vers de nouvelles aventures. L'histoire de mon héros me reconstruisait, puisqu'elle me racontait qu'il était possible de reprendre une place dans l'aventure sociale."


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RENAUD

Auteur-compositeur-interprète 

Biographie "Comme un enfant perdu" chez XO 2016
J'ai emprunté une de ses gâpettes d'ouvrier à mon grand-père Oscar et retrouvé la silhouette du Gavroche que j'étais en 68 sur les barricades - foulard rouge autour du cou, blouson, futal pattes d'éléphant. Entre Gavroche et poulbot, prolongeant ainsi la légende du héros des Misérables, ou encore de Rémi de Sans famille, le magnifique roman d'Hector MALOT".  


PAULE DU BOUCHET

 

Dans son roman "Debout sur le ciel", Paule du Bouchet évoque l'enfance de son père qui a joué, enfant,  le rôle d'Arthur, le frère malade de Rémi, dans le film de Marc Allégret  (1934).


Colette VIVIER

  • Colette Vivier ( 1898/1979) auteur de littérature jeunesse.
  •     Dans "La Maison des petits     bonheurs", qui reçut en 1939 le « Prix   jeunesse ». Ce roman se présente          comme le journal d’une petite écolière    de 11 ans, Aline, qui raconte au jour le jour ses petites joies et ses peines. Dès les premières pages du livre, elle se présente et nous présente les quelques livres qu’elle possède : « Comme livres, j’ai Sans famille, et puis La Roulotte2, et puis David Copperfield. En général j’aime mieux les histoires tristes où on a un peu envie de pleurer ; mais il faut qu’elles finissent bien. »

CARLOS RUIZ ZALFON

 

L'ombre du vent, le cimetière des livres oubliés.

Dans une conversation avec le héros Daniel Sempere, Fermin Romero de Torres, personnage aux mille visages, déclare : "Vous gobez tout ce qu'on vous raconte... Et là-dessus, voilà que nous avons droit à l'histoire de Jacinta la bonne nounou : elle est peut-être véridique, mais elle rappelle quand même un peu trop un roman d'Hector Malot"




OLIVIER BARROT

 

Sans famille d’Hector MALOT, Un livre toujours N°200, francetvéducation, 03/05/2014

 

Olivier Barrot nous lit le commencement du roman, qu'il compare au début célèbre de Du côté de chez Swann de Marcel Proust. C'est pour lui un très charmant récit d'aventure à hauteur d'enfant. 

 



CLAUDIE HUNZINGER

Artiste et écrivaine française

"La  survivance" Grasset 2012

"Sans famille, d'Hector MALOT, collection Hetzel, in-8°, pleine percaline rouge, illustrations Bayard, avait été notre livre préféré, à l'un et à l'autre, enfants. La première phrase, Je suis un enfant trouvé, nous ravissait encore. C'est elle qui, au départ, nous avait soudés."


JEAN TEULÉ 

Romancier, auteur de bandes dessinées, homme de télévision 

 Sur une île déserte  avril 2009 

"Sans famille d'Hector MALOT est le premier livre que j'ai lu gamin qui m'ait tant impressionné. J'avais envie de vivre l'existence de ce petit Rémi, qui vagabondait avec le vieux Vitalis et courait les marchés pour y faire danser leurs chiens et leur singe. Je me souviens très bien du choc que cette lecture m'a laissé dans mon enfance, et si je devais aller sur une île déserte, j'aimerais l'emporter pour retrouver ce plaisir là".

 


JULIEN GRACQ

 

Écrivain français

Entretiens avec Jean Roudaut :  "Ma grand tante, elle lisait tout, indifféremment, comme on tricote : Paul féval, Gide, Jules verne, Hemingway, dostoïsvki, Sans famille ou les qautre filles du Docteur March"

Quand j'étais enfant je n'avais guère accès aux livres.... Alors je lisais ce que je pouvais trouver : Erckmann-Chatrian, Bombonnel le tueur de panthères, les Aventures du capitaine Corcoran, Sans famille d'Hector MALOT".


MAX GALLO

Romancier, essayiste, biographe, homme politique et académicien. 

Critique, 

1 : L'appel du destin 

"Les premières années de collège sont ternes, répétitives. Charles s'ennuie. Il n'est qu'un élève moyen qui oublie d'apprendre ses leçons d'allemand ou de rendre ponctuellement ses devoirs... L'écart est trop grand entre l’exaltation que procure la lecture, quand l'imaginaire s'enflamme avec le dernier des Mohicans, Robin Crusoé ou l'Homme à l'oreille cassée ou que l'on souffre avec l'Aiglon ou Sans Famille..."


LAURENT GAUDÉ

Écrivain français - Prix Goncourt 

 Propos recueilli par A. Auschitzka

" L’événement qui a éveillé en moi le goût des histoires, je le dois à un ami des parents chez qui, avec mon frère, je passais une semaine de vacances. Nous étions assez grands pour lire seuls et donc pour considérer avoir dépassé l'âge où on vous raconte des histoires. Or, cet homme nous a lu chaque soir, à voix haute, un morceau de roman de Sans famille d'Hector MALOT. Ce fut pour moi une véritable révélation du plaisir que l'on éprouve à écouter une histoire. La lecture à voix haute est un cadeau qui vous est fait. Le voyage imaginaire est total, il se fait sans effort et a le bon goût du partage, de la gratuité, de l'attention. Je garde de ces moments un souvenir très ému". 


JEAN-MARIE LE CLEZIO

Romancier, poète français et mauricien, grand prix Jean-Giono, prix Nobel de littérature.  

À propos du " Poisson d'Or"  Éditions Gallimard 1997, Gaëlle Florent dans "Lire" 1997 : Un livre généreux, une allégorie humaniste pleine de méfiance à l'égard de la civilisation citadine, un grand récit picaresque dans la tradition des Dickens et Hector Malot, une fable à la fois naïve qui s'attache aux destinées des déracinés et des déshérités.Extrait : " Quand j'avais six ou sept ans, j'ai été volée... C'est Lalla Asma qui m'a achetée. C'est pourquoi je ne connais pas mon vrai nom..., ni  le nom de mon père, ni le lieu où je suis née"...   Laïla, la petite marocaine, arrachée au désert, sans identité, sans racines, va apprendre à survivre dans le monde cruel. 


KATHERINE PANCOL 

Romancière française

Enfant, lorsqu'on lui demandait quel métier elle voudrait exercer plus tard, cette grande lectrice de Sans Famille répondait invariablement : "Je veux faire Hector MALOT"

 

 

VIDEO "A vous de lire" :  Katherine Pancol explique pourquoi elle a aimé Sans famille.


PATRICIA BERREBY & ALAIN BELLET

 

choisissent « Sans famille d’Hector Malot », dans Un amour d'enfance, de Marie-Aude Murail et Collectif, Charte des auteurs et illustrateurs, Bayard jeunesse, 2007. —« Des auteurs jeunesse d’aujourd’hui racontent le livre qui a marqué leur enfance ». 



ROBERT SABATIER

 

Écrivain et poète français. 

Article du Figaro - 19 octobre 1989 : 

"Quel est le livre qui vous a donné la passion de lire" ? : "Sans Famille" ! , 

" Je ne me souviens pas si ma première lecture fut Sans famille d'Hector MALOT ou un Bon petit diable de la comtesse de Ségur. Chacun de ces livres fut dix fois lu. Je n'en ai oublié aucun personnage. L' omelette de la mère Barberin dans le premier me fait encore saliver...."


LYDIE SALVAYRE

Écrivain français - Prix Goncourt

 Lire, déc 1997

"Je fus une enfant sentimentale. Mon goût immodéré pour les histoires mièvres ne fit qu'aggraver ce trait. La lecture de Sans famille le porta à son comble. Ce livre m'exalta au-delà de toute mesure et vint inaugurer une passion pour la littérature qui ne s'est, depuis, jamais démentie". 


ANDREÏ MAKINE

Écrivain, Académicien français

Le testament français, 1995 : Andréï MAKINE évoque sa grand mère russe : " Ce jour-là, j'entendis quelques paroles que ma grand-mère adressait à la laitière prostrée dans son bienheureux oubli. ... Je fus stupéfait en écoutant Charlotte parler de cette vie paysanne en parfaite connaissance de cause... Et ce soir elle allait nous parler de Paris inondé, ou lire quelques pages d' Hector MALOT." 


LIONEL DUROY 

Article - Lire  : "Ma longue route avec Sans famille" dans l'Evènement du jeudi 17 mars 1994. Lionel Duroy fait un parallèle entre les aventures de Rémi, que lui lisait son instituteur M. Rondelle, et son propre parcours, puisque son père, endetté, a fui sur les routes avec ses enfants.


ANNIE KRIEGEL 

 

Historienne universitaire, éditorialiste évoque "Sans Famille" dans ses mémoires : "Ce que j'ai cru comprendre "- Paris, Éd. Robert Laffont, 1991


ÁLVARO MUTIS

Poète et romancier colombien - Prix Médicis étranger en 1989, prix Cervantès 2011

Il était enfant un lecteur "enragé", découvrant Hector MALOT, Jules Verne, Walter Scott ...


FRANÇOISE XENAKIS
Romancière et journaliste française

Article du 2 oct 1978 :  "Riez, rigolez même, mais c'est admirable. Hector MALOT, c'est le système de la douche écossaise. Un chapitre atroce, où toutes les cruautés, quant à l'humain, sont racontées. Rémi les subit, stoïque : faim, coups, fuites, prison. Et puis arrive un chapitre d'espoir : un bateau chaland, une femme anglaise, un jeune garçon malade. Rémi vit un rêve, cette dame si gentille, comme il aimerait rester, comme elle aimerait le garder. Mais la route l'attend...  

 

Balancez le dernier chapitre (franchement pas possible), et, si vous voulez encore une fois frémir, pleurer, vous savez, avec ces belles larmes lourdes, chaudes, voluptueuses, dont vous avez un peu honte, mais que vous vous gardez bien de sécher quand vous êtes seuls, alors relisez Sans famille". 




Portrait - Herwin HANFSTAENGL (Musée de la Vie Romantique)
Portrait - Herwin HANFSTAENGL (Musée de la Vie Romantique)

THÉODORE DE BANVILLE

Théodore de Banville né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris 6e arrondissement, est un poète, dramaturge et critique dramatique français.

Lettre à MALOT : 

"L'histoire du petit Rémi m'a charmé, passionné, touché... C'est un livre d'une invention merveilleuse et si pur que vous avez pu avoir la joie de le dédier à votre enfant. J'ai été captivé comme un écolier et je vous remercie de tout le plaisir que vous m'avez donné"


OCTAVE MIRBEAU

 

 

Né le 16 février 1848 à Trévières (Calvados) et mort le 16 février 1917 à Paris, écrivain, critique d'art et journaliste français, il connaît une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en étant également apprécié et reconnu par les avant-gardes littéraires et artistiques, ce qui n'est pas commun.

 

Citation : "le journal d'une femme de chambre" 

" Alors je suis montée dans ma chambre. [...] J'ai écrit à ma mère, à monsieur Jean, et j'ai lu En Famille

 

Quel joli livre! ... Et qu'il est bien écrit!... C'est drôle tout de même ... J'aime bien entendre des choses cochonnes... mais je n'aime pas en lire... Je n'aime que les livres qui font pleurer..." 


MAURICE BARRES

 Les Annales politiques et littéraires, 2 janvier 1921.

 

- « Quel est le cadeau qui vous a causé, enfant, la plus grande joie ?

- On n’a jamais pu me donner un cheval mécanique. Du moins, j’avais des livres et Walter Scott m’enivrait de romanesque ; je ne savais pas lire, ma mère me lisait elle-même, en abrégeant et commentant. J’ai beaucoup aimé aussi la petite Diélette, dans Romain Kalbris, d’Hector MALOT».



LOUIS-FERDINAND CELINE
Écrivain et médecin français connu sous son nom de plume : CÉLINE

 

Lettres, Gallimard, 11 novembre 1932 : 

"Pendant longtemps je n'ai connu que deux livres "La Guerre du feu" et "Sans famille", à vrai dire il n'y en avait pas d'autres à la maison. Et j'ai longtemps cru qu'il n'y en avait pas d'autres. Souvent encore je pense que c'était suffisantLeur style a dû me demeurer".


MAX LABICHE 

 

Dans Cinémagazine du 20 décembre 1934, à l'occasion de la sortie du film de Marc Allégret :

 

« Enfin ! Sans famille ! Bientôt, mille réminiscences charmantes nous assailleront ! … Et, en effet, jamais, plus qu’aujourd’hui, l’enfance a été aussi ensoleillée… Pour ceux qui ont lu Sans famille pendant la guerre, ce sera un plaisir de retrouver ce compagnon de peine qui les consolait à force d’être plus malheureux qu’eux-mêmes…

Pour les autres – ceux de la crise - qui ne connaîtront jamais que des visages moroses et dont les rides barreront le front avant trente ans, Sans famille, par sa sensibilité, son optimisme rigoureux, sa confiance de fond, sera une manière de réconfort.

-        Mais oui. Sans famille, avant les Trois mousquetaires, les Misérables, et les bouquins de Georges Simenon, constitue le véritable classique indispensable d’un stade de la culture. Il n’est personne qui ne puisse pas se laisser émouvoir par toutes les petites trouvailles, tellement « à la portée de tous » du romancier. » 


ANDRE CITROËN

Ingénieur polytechnicien pionnier de l'industrie automobile.

Orphelin de père à six ans, André Citroën "dévore" Sans Famille d'Hector MALOT. 



JEAN-PAUL SARTRE

Écrivain et philosophe français

Les Mots : Récit autobiographique que Jean Paul Sartre publia dans Les Temps modernes en octobre et novembre 1963 et en volume chez Gallimard en 1964.

"Je grimpais sur mon lit-cage avec Sans Famille d'Hector MALOT, que je connaissais par cœur et, moitié récitant, moitié déchiffrant, j'en parcourus toutes les pages l'une après l'autre : quand la dernière fut tournée, je savais lire ". 


SIMONE DE BEAUVOIR

Philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste, Simone de Beauvoir :

"lisait le roman - Sans Famille à plat ventre sur le tapis rouge". 


FRANÇOIS MAURIAC

Écrivain français, Académicien évoque Sans Famille dans ses mémoires d'enfance : Nouveaux mémoires intérieurs 1965

"Je rentre dans Sans famille, aujourd'hui, comme dans une maison où j'ai longtemps vécu : je pousse les volets et circule de pièce en pièce; de chapitre en chapitre, les yeux à demi-fermés ; je les reconnais à leur odeur. L'enchantement renaît, affaibli par les années, mais fortifié par ce prodige de le ressentir encore. Il me suffit de la première phrase du premier chapitre : je suis un enfant trouvé... pour que ce coup d'archet m'introduise dans une symphonie singulière. Je revois le livre usé que j'emportais au fond du parc, et ces mots au crayon sur la page de garde et dont mes frères avaient tant ri : "Ce livre est beau puisqu'il m'a fait pleurer"... 

 

Dans les Cahiers François Mauriac N°11 9 mai 1984 : " Sans famille d'Hector Malot m'a beaucoup apporté, infiniment plus que Flaubert, beaucoup plus... C'est vous dire à quel point mes lectures d'enfance ont été un éblouissement"


HERGÉ

Auteur belge de bandes dessinées (Les aventures de Tintin)

HERGÉ a dit l'importance dans son enfance de l'ouvrage "Sans famille", qu'il classé en tête des livres qu' il a le plus aimés

Lire : analyse de Serge Tisseron

Il y d'étranges similitudes entre le roman et l'histoire d'Hergé, et les aventures de Tintin : le héros se nomme Rémi (Georges Rémy). Il est, comme lui, orphelin, à qui on a caché ses vraies origines familiales. C'est un voyageur infatiguable. Rémi a comme Tintin pour compagnon, un petit chien blanc (Capi - diminutif de "capitaine" / Milou), un ami proche (Mattias/Tchang), un maître (Vitalis/ Capitaine Haddock). Jusqu'au château de Moulinsart qui n'est pas sans ressembler au château "Milligan" (moulin : Mill).